“Nos corps sont nos jardins, nos décisions nos jardiniers.”

William Shakespeare


Directeur de recherche à l'INSERM, le neuroscientifique Michel Desmurget s'est appuyé sur son expérience d'ancien obèse et sur la littérature scientifique pour prouver l'inefficacité des régimes amaigrissants, tel le fameux régime Dukan.



Les saines habitudes de vie se travaillent au quotidien, à chaque moment de la journée. Pour réussir à avoir un poids santé, il faut implanter ces petits conseils chaque jour, et vous verrez, les résultats suivront. Ajoutez à cela une prise de conscience et une responsabilisation dans ses choix alimentaires, et le tour est joué!

«Que ton aliment soit ta seule médecine. » préconisait déjà Hippocrate il y a plus de 2 000 ans.


“Le médecin de l'avenir ne traitera pas le corps humain avec médicaments, il soignera et préviendra les maladies avec la nutrition.”

Thomas A. Edison


Aujourd’hui plus que jamais, nous avons conscience que notre alimentation est l’une des clés de notre bien-être, physique comme psychique. Mais combien sommes-nous encore à croire que le mot régime signifie forcément restriction ? En réalité, l’expression « régime alimentaire » définit simplement la façon dont l’Homme se nourrit, et ce, qu’elle soit juste ou non. Nous avons recensé ici cinq régimes alimentaires qui ont fait leurs preuves et comptent aujourd’hui parmi les meilleurs régimes du monde. Leur point commun ? Tous reposent sur des habitudes de cuisine traditionnelle et ancestrale. Leur principale vertu ? Procurer à ceux qui le suivent le strict nécessaire, aussi bien sur le plan nutritionnel que sur l’aspect plaisir. Au bout du compte, ceux qui les pratiquent sont en bonne santé, minces et vivent plus longtemps. Et s’il suffisait d’un simple retour aux sources pour manger mieux et plus sain ?

Le régime Okinawa : une alimentation zen

Les meilleurs régimes du monde, co-écrit pas le Dr Jacques Fricker et Dominique Laty (Odile Jacob). Pour en savoir plus sur l'alimentation des Japonais, Crétois, Caucasien, Equatoriens ou encore Pakistanais, et s'essayer à certaines de leurs recettes.

Ce régime porte le nom d’un archipel au sud du Japon où l’on trouve le plus de personnes centenaires dans le monde. C’est aussi à Okinawa que l’on trouve la plus longue espérance de vie (86 ans pour les femmes et 83,5 ans pour les hommes) et où l’on dénombre 5 fois moins de maladies graves comme le cancer, le diabète ou encore les troubles cardiovasculaires. Pour les spécialistes, cette longévité exceptionnelle s’explique par trois facteurs : le régime alimentaire, une activité physique régulière et une philosophie de vie positive.

Le régime Okinawa est une alimentation semi-végétarienne faible en matières grasses. Il demande une légère restriction calorique sans que l’on soit toutefois obligé de compter les calories. Le but est d’atteindre son poids de forme (le poids dans lequel on se sent bien), de vieillir en bonne santé, et finalement de vivre mieux et plus longtemps. Vous l’aurez compris, il s’agit davantage d’un régime santé que d’un régime minceur.

L'alimentation à Okinawa se compose essentiellement de poissons, de crustacés, d'algues, de légumes, d'épices, d'herbes, de céréales et de fruits. La viande y est deux fois plus consommée que dans le reste du Japon, ainsi que les légumineuses et les légumes verts.

Les produits phares : le tofu, l'huile de colza, le soja, le thé (vert, parfumé au jasmin, ou le thé d'orge), les haricots rouges (azuki), les champignons noirs (shitake) et le goya (sorte de concombre amer).

Si l’on compare l’alimentation traditionnelle des Okinawaïens avec celle d’autres populations reconnues pour leur faible taux de mortalité par maladies cardiovasculaires (p. ex. les pays méditerranéens), il est possible d’isoler certaines particularités nutritionnelles potentiellement impliquées dans la longévité unique des aînés d’Okinawa.

L’une des principales spécificités de la culture alimentaire d’Okinawa réside dans la consommation importante de patates douces colorées , d’algues marines, de soya, de thés et d’aromates. La patate douce cultivée à Okinawa serait hautement antioxydante en raison de sa teneur en caroténoïdes et en anthocyanes, ainsi que de sa concentration importante d’inhibiteurs trypsiques. On reconnaît à ceux-ci une activité comparable à celle de nos propres molécules antioxydantes endogènes (p. ex. le glutathion). La patate douce serait d’ailleurs le plus nutritif de tous les légumes en raison de sa teneur en fibres, ses sucres naturels, sa teneur en protéines, en vitamines A, C et E, ainsi que de son contenu en potassium, en fer, en calcium et en composés phénoliques.

Similairement, les phytonutriments provenant des algues marines consommées quotidiennement dans la cuisine traditionnelle auraient aussi un potentiel antioxydant exceptionnel. La fucoxanthine retrouvée dans les algues de coloration brune telles que le kombu, le wakamé et le hijiki possède la plus forte activité anticancéreuse de tous les pigments caroténoïdes alimentaires connus.

Finalement, la consommation de soya pourrait moduler le risque de maladies cardio-vasculaires principalement en réduisant les niveaux plasmatiques de mauvais cholestérol (cholestérol LDL). Le contenu en isoflavones, un phytoœstrogène retrouvé dans le soya, pourrait aussi expliquer le très faible taux de mortalité associé aux cancers hormonodépendants tels que celui de la prostate et du sein chez les habitants d’Okinawa. D’ailleurs, les taux de mortalité par ces deux cancers seraient respectivement sept fois et près de six fois inférieurs aux taux répertoriés chez la population américaine.

Finalement, on peut soulever l’absence de produits laitiers et céréaliers (seulement une quantité très limitée de riz et de millet) ainsi que la consommation modérée de viande de porc et de poisson. Ces caractéristiques alimentaires se rapprochent des habitudes observées à l’époque du paléolithique, période où l’homme chasseur-cueilleur aurait consommé une alimentation très riche en végétaux, soit autour de 65 % de l’apport calorique dans plusieurs tribus, comportant une bonne quantité de produits de la mer et de légumes-racines. Similairement, ces deux diètes sont associées à des niveaux de deux à six fois supérieurs en vitamines antioxydantes, soit les vitamines A, C et E.

En conclusion, le soya, les algues marines et la patate douce sont trois aliments clés de la culture alimentaire d’Okinawa trop peu utilisée en cuisine occidentale. Ces superaliments gagneraient à être intégrés à nos habitudes culinaires dans le cadre d’une saine alimentation. D’autant plus que les phytocomposants de ces aliments sont les responsables les plus probants de la grande longévité des habitants d’Okinawa, au-delà des facteurs d’ordre génétique.

Les grands principes du régime Okanawa

  • Ne jamais manger jusqu'à être totalement rassasié. À Okinawa, la population appelle cela le « hara hachi bu », une habitude culturelle qui consiste à ne s'alimenter que jusqu'à 80% de son appétit.
  • Consommer des aliments peu caloriques (moins de 150 cal/100 g) mais riches en vitamines et minéraux.
  • Privilégier les aliments sains tels que le poisson, les algues et les céréales.
  • Consommer 7 fruits et légumes par jour.
  • Consommer 7 portions de céréales complètes et/ou de légumes secs par jour, ainsi que 2 plats à base de soja.
  • Beaucoup d'épices, d'herbes et d'algues (pour éviter d’ajouter trop de sel).
  • Beaucoup d'épices, d'herbes et d'algues (pour éviter d’ajouter trop de sel).
  • consommation importante de patates douces colorées, d’algues marines, de soya, de thés et d’aromates.
  • Consommation modérée d’alcool (saké au repas).
  • Faible apport en gras, faible rapport acide gras oméga-6 / oméga-3.
  • Faible consommation de produits laitiers.
  • Aliments de faible index glycémique
  • Le thé vert et le thé kohencha, un thé semi-fermenté consommés en abondance et quotidiennement.


Le régime crétois : un parfum de Méditerranée

Le régime crétois consiste en une alimentation essentiellement basée sur les fibres, les vitamines, et les minéraux, ainsi que par l’utilisation de corps gras riches en acides gras mono-insaturés. La consommation d'alcool est minimale : un Crétois n'en consomme en effet que 15 grammes par jour, soit environ vingt-neuf fois moins qu'un Américain ! De plus, la principale source d'alcool d'un Crétois est le vin rouge, qui est connu pour protéger le système cardio-vasculaire.

  • Beaucoup de fruits : crus ou cuits, de 200 à 300 grammes par jour et par personne.
  • Beaucoup de légumes : toujours de saison, crus ou cuits, de 150 à 250 grammes par jour et par personne. Quelques légumes secs (pois chiches, fèves, mais aussi gesses, vesces ou lentilles) sont également consommés.
  • Des céréales complètes : blé et orge.
  • Des produits laitiers : essentiellement à base de lait de chèvre ou de brebis, riches en acide alpha-linoléique, ce qui est bénéfique pour le système circulatoire.
  • Peu de viande.
  • Du poisson et des coquillages.
  • De l'huile d'olive : elle s'utilise en condiment, en support de cuisson ou encore en élément de recette. Elle a des propriétés antioxydantes, et, grâce à sa richesse en acide oléique, elle réduit le cholestérol LDL (mauvais cholestérol) tout en augmentant le bon cholestérol HDL. Sa consommation contribue également à la santé du cœur et des artères.
  • Un peu de vin rouge, pour les vertus antioxydantes des tanins qu'il contient.

Les produits phares sont : l'huile d'olive, le lait de brebis ou de chèvre, le houmus (purée de pois chiche), les feuilles de vignes farcies avec du riz, le pain (sous forme de galettes de céréales parfumées au pavot, cumin, olives...).

Le régime nordique : manger comme un viking

Les Islandais, mais aussi les autres Scandinaves (Danois, Suédois, Norvégiens et Finlandais) sont en passe de prendre la tête des populations dont le régime alimentaire permet de vivre le plus longtemps et en bonne santé. Qualité de la nourriture, sensibilité aux saisons et au bio, résistance aux tendances étrangères (et au fast-food notamment), les nordiques ont tout bon !

L'alimentation dans les pays nordiques : elle se compose essentiellement de poisson (gras et maigre), de céréales entières (orge, seigle, avoine), de pomme de terre, de gibier, de baies, de chou, de racines (carotte, panais…), de produits laitiers et d'herbes fraîches.

Les produits phares : le saumon et le hareng, l'huile de poisson, le pain noir, la myrtille (airelles, canneberge, cassis...), le boeuf maigre, l'huile de colza et les aliments fermentés (type choucroute).

Le régime équatorien : issu de la vallée aux centenaires

Les habitants de la vallée de Vilcabamba en Equateur forment, comme à Okinawa, une sorte d'exception et nombreux sont les scientifiques à avoir cherché à percer leur secret. Soucieux de préserver leur discrétion, ses habitants ont même pris l’habitude d’effacer les dates de décès inscrites sur les pierres tombales de leurs parents centenaires. Également célèbre en Amérique du Sud sous les appellations « vallée sacrée » ou « paradis de l’éternelle jeunesse », cette vallée compte 11 % de sexagénaires (contre 4 % dans le reste du pays).

L'alimentation à Vilcabamba : elle est riche en légumes frais (petit pois, avocats, tomates, carottes, poivrons), en légumes secs (haricots, fèves), en pommes de terre, manioc ou céréales (riz, quinoa, maïs) et en fruits (fruits exotiques, bananes, prunes, châtaignes…). De nombreux types de viandes sont consommés mais avec parcimonie (poulet, porc, dinde, sanglier, singe, serpent...).

Les produits phares : le yuca (manioc aux tubercules jaunes et rouges qui servent à confectionner le tapioca), le Cuy (cochon d'Inde servi grillé ou fumé), les parrilladas (grillades), les empanadas (beignets), le poisson séché et le chocolat (surtout sous forme de boissons au cacao).

Le régime caucasien : montagnards, vieux et heureux

La fascination pour cette région du monde remonte à la fin du 19e siècle. Nombreux étaient alors les voyageurs (écrivains, botanistes, archéologues...) à s'y rendre en villégiature ou en cure thermale sur les bords de la mer Noire. Tous ont témoigné de la beauté des Circassiennes. L'Abkhazie, située entre les montagnes du Caucase et la mer Noire, était à l'époque donnée comme le pays des centenaires.

L'alimentation du Caucase : elle se compose de beaucoup de légumes (oignons, pissenlits, haricots rouges, épinards, choux...), d'herbes et d'épices, de fruits, de noix (en sauces et en huiles), de yaourts, de miel, de fromage séché ou encore de pain à la farine de maïs, farci au fromage. La viande reste un luxe réservé aux repas de fêtes. Le poisson est absent, hormis chez les personnes qui vivent à proximité d'un lac.

Les produits phares : le lobio (plat composé de haricots rouges et de noix), le fromage (réalisé à base de lait caillé puis fermenté), le vin, le thé, les faînes (fruits huileux du hêtre), le beurre de baratté (confectionné à base de graisse d'agneau), les yaourts liquides et le sok (un jus de fruit local).

Produits laitiers fermentés

Les gens de cette région ont élevé des vaches et des chèvres pendant des siècles, de sorte que le lait et les produits à base de lait fermenté font partie de leur alimentation quotidienne.

Ils boivent du lait - frais, bouilli et aigre - qui s'appelle akhartsvy. Ils y ajoutent du miel au lait pour en faire une délicieuse boisson, mais leur principal secret, ce sont les produits à base de lait aigre qu'ils fabriquent à l'aide de ferments spéciaux: ayran, matzoun...

On estime que cela aide à normaliser la microflore dans l'intestin et à réduire le risque de cancer.

Fromage

Les gens de la région du Caucase ne fabriquent pas autant de types de fromage que les Français, mais ils en sont tout aussi fiers. Le plus connu est le soulougouni salé, ainsi que les fromages au lait aigre comme l'achvadza, l'achaïour ou l'achvriou fumé.

Le fromage au lait aigre peut être mélangé avec de l'adjika, des feuilles de menthe et de la coriandre. Ce fromage est appelé achvrkouchy et est mangé avec de la bouillie de maïs chaude (mamalyga). Si vous assaisonnez le lait fermenté avec de la noix et de l'ail, vous obtiendrez du fromage achvkha.

Quel est le trait si spécial au sujet des fromages de cette région ? Ils ont seulement 20-30 pour cent de matière grasse et peuvent facilement être absorbés.

Blé

Le plat quotidien principal est la bouillie épaisse – le mamalyga, qui est préparé à partir de farine de maïs et est aussi commun que le pain. De l'huile ou du fromage au lait aigre peuvent également être ajoutés au mamalyga.

Le maïs nature peut être un dessert pour les adultes et les enfants, et le tchourek constitue un autre plat à partir de maïs, qui est sucré avec du miel ou farci de fromage et de noix.

Le maïs possède de faibles niveaux d'acides aminés tryptophanes. Selon certaines études, une alimentation pauvre en tryptophane augmente l'espérance de vie, bien qu'à un jeune âge, elle puisse augmenter la mortalité.

Viande

Les gens de la région du Caucase apprécient le mouton, l'agneau et le bœuf, et le khinkali est l'un des plats de fête cuisinés. C'est un bouillon d'agneau et de pain plat fait à partir de pâte. D'autres plats traditionnels sont le poulet frit et le poulet cuit à la broche, le poulet bouilli avec de l’adjika, et le ragoût de volaille en sauce aux noix avec des herbes.

Verdures et légumes

Les Caucasiens mangent beaucoup de légumes, préparent des plats à base de haricots, de feuilles de chou-rave, de racine de betterave et de chou. Les salades sont souvent assaisonnées avec de l’adjika, des noix et des légumes verts (coriandre, aneth et persil).

L’adjika est une sauce épicée qui est souvent présente sur la table, composée de piment rouge (1/4), d'ail, de sel et d'herbes. Les aliments épicés aident à normaliser la pression artérielle et à améliorer la circulation sanguine.

Noix

En voyageant dans la région, vous verrez de nombreux noyers, et il n'est donc pas surprenant que les noix soient largement utilisées dans la cuisine locale. Elles sont ajoutées aux salades, aux plats de viande, aux sauces, aux produits cuits au four et laitiers et on en fait de l’huile de noix. Les noix contiennent sept fois plus de calories que le bœuf et recèlent des protéines, des bonne graisses, des glucides et des acides aminés nécessaires à la santé.

Moins de bonbons, plus de fruits et de miel

Beaucoup de touristes rapportent du tchourtchkhela à la maison du Caucase. Ce délicieux dessert est fait à base de noix, de farine et de jus de raisin ou de grenade. Les Caucasiens mangent également du miel, du baklava, du halva et des fruits sucrés plus souvent que les desserts transformés.

Du vin

Le vin rouge est produit par de nombreuses familles caucasiennes, et certains plaisantent en disant que trois verres de vin rouge constituent une partie essentielle de votre alimentation quotidienne pour une vie plus longue.




Informaticien indépendant à votre service

Contactez-moi !

Besoin d'aide pour un projet informatique, je suis à votre dispostion.